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« La victoire de Bassirou Diomaye Faye n'est pas seulement celui du Pastef, mais celui de tous ceux qui on dit non… »,(Momar Thiam)



« Si on n'était pas en période de Ramadan, la mobilisation, le taux de participation à l’élection présidentielle serait peut-être un tout petit peu plus élevé », déclaré Momar Thiam, conseiller en communication et directeur de l'école HEIC. Invité ce dimanche, á l'émission « Objection » sur la radio Sud Fm il a soulevé la question du taux de participation, soulignant l'impact potentiel de la période de Ramadan sur la mobilisation des électeurs. 

M. Thiam a affirmé avoir observé que la dynamique du vote était plus forte le matin, les électeurs se rendant aux bureaux de vote après la prière. Poursuivant, il a affirmé que le taux de participation aurait été beaucoup plus important si « on n’était pas en période du Ramadan et qu'on ne ferme pas les bureaux de vote à partir de 18h parce que souvent ce sont les préfets qui prennent des arrêtés pour prolonger la durée du vote. Il y’a eu des fils d'attente dans certaines régions dans le Baol et notamment à Touba où des centaines de personnes n'ont pas pu voter parce que les bureaux de votes étaient fermés. Si ces personnes participaient au vote on aurait quand même eu un taux de participation assez élevé ».

Ainsi, le conseiller en communication a souligné la maturité croissante du peuple sénégalais, en particulier des électeurs. Il met en avant le fait que ces derniers ne se laissent plus guider par des réflexes partisans ou idéologiques, mais font preuve d'une réflexion plus mature et indépendante dans leur choix de vote.

Ne s’arrêtant pas là, Momar Thiam a également mis en avant le contraste entre le candidat du pouvoir, qui représente la continuité, et le candidat « anti-système », qui prône une rupture partielle avec les pratiques politiques traditionnelles. Il a décrit cette élection comme une confrontation entre deux blocs : celui du pouvoir et celui de l'opposition.
Cette opposition reflète, selon lui, « le déclin progressif de l'ancienne garde politique, symbolisée par la fin de l'école politique senghorienne, et l'émergence d'une jeunesse politiquement engagée et en phase avec son époque. »

En abordant les enjeux sociaux et économiques, Momar Thiam a souligné les préoccupations des électeurs, notamment en matière de bonne gouvernance, d'emploi des jeunes, de santé et de sécurité. Il a relevé l'importance de la liberté d'expression et de manifestation dans le processus démocratique, tout en insistant sur le rôle central du vote comme moyen d'expression politique pacifique.

Pour Momar Thiam, le scrutin du 24 mars représente une forme de révolution, non pas au sens radical du renversement du pouvoir, mais comme « une rupture avec les pratiques politiques passées, marquée par une volonté de retour aux fondamentaux de la démocratie et du service public. »

Il a insisté sur le caractère collectif de cette victoire, soulignant que le succès de Bassirou Diomaye Faye n'est pas seulement celui du Pastef, mais celui de tous ceux qui ont dit non aux pratiques politiques passées.

Ndeye Fatou Touré

Dimanche 31 Mars 2024 - 15:09


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